Séminaires & conventions : ce qui a changé depuis la crise
Bousculées par la crise économique, les entreprises continuent de miser sur les événements internes pour consolider la cohésion d’équipe et rassurer leurs collaborateurs. Ainsi, la programmation des conventions et des séminaires se maintient à un niveau acceptable malgré les réductions budgétaires.
État du marché depuis 2008
Le marché du MICE a pour objectif de booster le chiffre d’affaires des entreprises en informant leurs collaborateurs et en mobilisant leurs équipes. Le séminaire constitue l’événement favori pour 84 % des organisateurs. Les journées d’études rencontrent un grand succès contrairement aux congrès, plus onéreux.
La durée des réunions professionnelles se raccourcit. Les professionnels du secteur constatent une baisse importante des séjours d’au moins deux jours, laissant la place à des séjours d’une demi-journée. L’avantage pour les organisateurs est double : n’empiéter que quelques heures sur l’emploi du temps de leurs salariés et une dépense forcément moindre.
Le nombre de participants est également en baisse. Les groupes à taille humaine sont privilégiés, réunissant généralement entre 10 et 50 collaborateurs. Les retombées sont aussi doubles avec une plus grande flexibilité logistique et un travail en comité restreint plus efficace.
Enfin, en termes de budget, 40 % d’entreprises dépensent plus de 230 euros HT par personne, contre 21 % en 2008.
Évolution de la demande par rapport à 2008
Entre 2008 et 2011, la comparaison des motifs des réunions professionnelles montre une chute de l’information du réseau et de la motivation des collaborateurs, respectivement de 62 % à 39 %, et de 48 % à 35 %. La plupart des motifs établis en 2008 baisse (fidélisation des clients, lancement de produits, formation, comité de direction), sauf le motif visant les réunions régulières qui doublent, pour passer de 15 % à 30 %.
Autre évolution majeure depuis 2008 : la baisse de 40 % de la fréquentation des châteaux et autres demeures de caractère. Les parcs à thème et de loisirs subissent un sort similaire, l’image étant trop connotée détente et récréative, et pas suffisamment travail.
A cause des frais engendrés, les palais des congrès et les grands centres de conférences sont écartés, au profit de structures mieux adaptées comme les amphithéâtres et autres salons de réception.
En matière de destination, le retour au terroir, à l’authenticité et à la ruralité, très présent durant l’année 2008, continue d’attirer les organisateurs toujours à la recherche d’endroits originaux et inédits, et surtout moins couteux.
Néanmoins, la logistique reste un paramètre prépondérant ce qui favorise les régions les plus connectées, à commencer par l’Île-de-France, suivie des régions PACA, Rhône-Alpes et Nord-Pas-de-Calais. Moins de 30 % des séminaires ont lieu à l’étranger, essentiellement en Espagne et en Allemagne. Les destinations exotiques et lointaines comme la Chine, l’Inde ou le Maghreb, sont aujourd’hui délaissées.
Sources :