Hébergement professionnel : les écueils liés à l’économie collaborative
International SOS, société de services et d’intervention en cas d’urgence aux entreprises dans le cadre d’opérations à l’international, vient de publier une étude démontrant que beaucoup n’ont pas de politique arrêtée en ce qui concerne le recours à l’économie collaborative dans le cadre de déplacements professionnels.
Une problématique trop souvent mise de coté…
Selon cette étude, intitulée Share Economy for Business Travel, les trois quarts des entreprises n’ont tout simplement pas défini de position quant au recours aux acteurs de l’économie collaborative (Airbnb, Uber, etc.) tandis que 40 % des voyageurs d’affaires ignorent si ce recours est conseillé ou non par leur société !
La rapidité de la montée en puissance de ces nouveaux services a visiblement pris de cours la plupart des sociétés, qui ne les ont pas encore intégrés à leur réflexion sur les déplacements de leurs collaborateurs…
Illégalité et mise en danger ?
Les sociétés sont responsables des collaborateurs qu’elles envoient en missions ou en séjours professionnels, elles doivent donc s’assurer de ne pas les placer dans l’illégalité ni de les mettre en danger. Le recours aux acteurs de l’économie collaborative, qui représente un intérêt financier certain, doit cependant être encadré en fonction de la situation juridique et sécuritaire de la destination.
Il est ainsi indispensable de s’assurer qu’il n’y ait pas d’obstacle juridique à ce recours (ce qui n’est pas assuré partout, compte tenu des nombreuses mesures restrictives localement prises envers les principaux acteurs de l’économie collaborative — à Berlin notamment, la location temporaire de logements complets auprès de particuliers n’est plus autorisée depuis cette année).
Il faut également vérifier que ce recours garantira la même sécurité aux collaborateurs que celle qu’ils auraient eu via des acteurs traditionnels (hôtels, taxis réglementés). Il n’y a pas en la matière de réponse applicable de façon uniforme : il peut par exemple être plus risqué dans certains pays, notamment dans des pays en voie de développement, de loger dans un logement obtenu via une plate-forme communautaire que dans un hôtel sécurisé, alors que cela ne sera pas un problème dans une grande ville européenne…
Ainsi, les entreprises ont-elles tout intérêt à adopter une approche pragmatique et réfléchie, en définissant une politique adaptée aux destinations dans lesquelles leurs collaborateurs sont amenés à se déplacer.
Source : www.voyages-d-affaires.com
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